Choses vues au Japon


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Nous rentrons de 10 jours fabuleux à la découverte du Japon. Là-bas, nous avons principalement visité des sites classiques, mais cela ne m’a pas empêchée de remarquer quelques particularités qui me restent en tête.

Le vert

La nature au Japon est un plaisir esthétique hors pair, l’art du jardin y trouve son apogée. Il y a sûrement plus de cinquante nuances de vert parmi tous ces feuillages qui s’entremêlent délicatement en forme de dentelle sur l’azur. Je comprends mieux d’où vient ce magnifique vert qui colore la végétation que l’on retrouve dans presque tous les films d’animation du studio Ghibli (le saviez-vous au passage ? Ghibli est à l’origine le nom d’un avion italien. Et en toute logique, la boutique du musée Ghibli à Mitaka, s’appelle « Mamma, aiuto ! »)

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Les rites

Là-bas, des rites existent même pour les gestes les plus simples, comme rendre la monnaie à un client qui vient de faire un achat (aussi infime soit-il). Que ça doit être rassurant d’avoir toujours une « marche à suivre » à laquelle se référer en toute circonstance. Bon, il n’en demeure pas moins que le moindre faux-pas dans le rite est capable de ruiner toute cette merveilleuse organisation.

Les gestes

Les Japonais ne comptent pas sur les doigts comme nous (je découvre pour l’occasion que ça s’appelle la dactylonomie). Ils ne vont pas utiliser le pouce par exemple. Pour dire non, ils vont croiser les bras dans un geste qui m’évoque un « vade retro satanas », mais c’est juste une façon de dire non. On s’incline beaucoup, on penche la tête pour une foule de politesses, et bien sûr, le rire est plus souvent gêné qu’hilare.

La propreté

Il n’y a pas à dire, la propreté n’est pas la moindre des préoccupations là-bas. Il n’y a qu’à voir la propreté exemplaire du métro de Tokyo. Je ne me suis jamais sentie aussi bien dans un métro (pas de mauvaises odeurs, de banquettes noires de crasse…). Pas étonnant que les Japonais s’y endorment si fréquemment. Et aussi le silence ! Des annonces demandent aux usagers de passer les téléphones en mode silencieux. C’est calme, propre et rangé, même en rush hour.

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On retrouve cette caractéristique dans le soin porté aux toilettes. Damn, les toilettes publiques n’ont rien à voir à ce que l’on peut expérimenter en France. Dans le Shinkansen, elles ressemblent même à une cabine de vaisseau spatial. Et une fois assis sur le trône (chauffant), on a une série de boutons pour choisir des jets d’eau nettoyants. Pas facile de revenir aux modèles de barbares traditionnels par la suite.

Les bains publics et les sources chaudes (onsen) sont aussi un bel exemple de l’importance accordée à la propreté. Là, on se douche et se savonne avant d’entrer dans le bassin. Dans les onsen, il est naturellement chaud (aux environs de 40°) et est constitué d’eaux thermales souvent riches en soufre, parfois même en radium. Mais quelle relaxation que de se prélasser dans ces eaux en pleine nature.

La fantaisie

Dans une société si bien ordonnée et policée, il est toujours très amusant de relever les petits grains de folie ici ou là. À l’aéroport d’Haneda, les voiturettes qui arpentent les interminables corridors des portes d’embarquement diffusent la mélodie des sept nains… « Hey ho, hey ho, on rentre du boulot ». Entendre ça alors qu’on s’apprête à prendre deux avions pour parcourir les 9 700 kilomètres du retour, y a pas à dire, ça donne le sourire.

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